Les remous suite à l’élection, l’été dernier, du directeur général de Nestlé Suisse Roland Decorvet comme membre du conseil de fondation de l’Entraide protestante suisse (EPER) ne se sont pas calmés. Une pétition va être lancée le 29 janvier. Les délégués de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) avaient élu Roland Decorvet à la quasi-unanimité à Bellinzone, le mardi 17 juin. Les auteurs de la pétition remettent en question l’évolution actuelle de l’organisation et demandent le soutien de toutes les Eglises membres de la FEPS pour la poursuite d’une politique d’entraide « engagée politiquement et prophétique ». L’un des initiateurs de la pétition est Pierre Bühler, professeur de théologie systématique à la Faculté de théologie de l’Université de Zurich. Vaudois de Corseaux, Roland Decorvet, 43 ans, a fait ses études à HEC Lausanne et à la Haute Ecole de St-Gall. Attiré par les activités outre-mer, il a rejoint Nestlé en 1991 pour s’occuper tout d’abord de marketing en Malaisie. En 2004, il a été nommé chef de marché de Nestlé Pakistan. Puis est rentré en Suisse pour reprendre l’an dernier la direction générale de Nestlé Suisse.
Le débat ne s’est pas calmé depuis l’été dernier au sein des instances protestantes. Des déclarations de Roland Decorvet, membre du Conseil de fondation de l’EPER - relativisées entre-temps par son auteur - avaient soulevé la polémique. Il affirmait que Nestlé était « la meilleure organisation de développement dans le monde, car l’aide privée est toujours meilleure que l’aide gouvernementale ».
Ces déclarations mal ressenties par les personnes engagées dans les questions de développement avaient provoqué une interpellation au Synode d’hiver des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure. Decorvet avait alors déclaré le 7 novembre dernier que ces critiques venaient d’un petit groupe de gens d’Eglise situés à l’extrême gauche sur l’échiquier politique « et qui font beaucoup de bruit ». (apic)
le 23 janvier 2009
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