Sonntagskolumne Südostschweiz, 21. Dezember 2008 | |
Ein eindrücklicher Besuch im Bundeshaus |
dimanche 21 décembre 2008
Ein eindrücklicher Besuch im Bundeshaus
lundi 15 décembre 2008
Dossier de Reformierten Presse
mardi 9 décembre 2008
Nestle is the best organization for development
Nestle is the best organization for development
Elected to the board of Heks (the Protestant church which supports 290 social projects in 45 countries), the director general of the Swiss Nestle, Roland Decorvet, cause irritation with provocative statements.
Of milk powder scandal in the case of espionage: NGOs and philanthropic entities linked to the Church critacam Nestle, which operates in the water while Heks is against privatization of water.
The potential for conflict between the multinational and philanthropic organization is evident in the case of Brazilian activist Frederick Franklin, who fight against the privatization of water with the help of Swiss and Brazilian church.
Critics fear that with the election of Decorvet, the Heks stay with their hands tied and can not engage more, for example, by access to water. Decorvet threw firewood in the fireplace.
In an interview with the newspaper Reformierte Presse, he said that Nestle is "the best organization in support of development that exist. He described critics of "a small group of people in the church, located at the extreme political left and making too much noise.
Taken from https://www.blogcatalog.com/search.frame.php?term=heks+decorvet&id=b983ff62a7556319f957aea267a36a67
vendredi 5 décembre 2008
L'Entraide protestante suisse cherche à atténuer les propos explosifs de Roland Decorvet, directeur de Nestlé
Membre du Conseil de Fondation de l'Entraide protestante suisse (EPER), Roland Decorvet a assimilé Nestlé à une oeuvre d'entraide et taxé ses détracteurs de gauchistes.
Nestlé, la meilleure oeuvre d'entraide, et ses détracteurs une bande de gauchistes? Après les propos explosifs tenus par Roland Decorvet dans un journal alémanique, l'Entraide protestante suisse (EPER) tente de calmer le jeu. Les mots du directeur de Nestlé Suisse, membre du Conseil de fondation de l'EPER, sont allés au-delà de sa pensée, communique cette dernière. Dans la foulée, elle se réapproprie la parole, dans les deux sens du terme. C'est désormais sa direction qui s'exprime sur la polémique liée à la présence du directeur de Nestlé Suisse dans son Conseil de fondation, et elle réaffirme son attachement à la Parole évangélique et ses valeurs.
Dans un communiqué commun publié fin novembre, le directeur de l'EPER, Ueli Locher, et le président de son Conseil de fondation, Claude Ruey, le répètent: l'EPER est «l'oeuvre protestante d'entraide suisse par excellence» et Roland Decorvet n'est pas "un représentant de la firme qui l'emploie».
Vive en Suisse alémanique, la controverse avait pris encore de l'ampleur avec l'interview du principal intéressé, parue début novembre dans Reformierte Presse, l'hebdomadaire des Eglises réformées alémaniques. Il déclarait alors que Nestlé est «la meilleure entreprise d'aide au développement» et qualifiait ses détracteurs de «petit groupe de gens d'Église politiquement d'extrême gauche et qui font beaucoup de bruit».
Devant le nombre de réactions choquées, le Conseil de fondation de l'EPER s'est entretenu avec Roland Decorvet, précisent les rédacteurs du communiqué. Il aurait expliqué avoir exagéré ses propos, «pris sous le feu des critiques à l'encontre de l'entreprise qui l'emploie». Son intention aurait été de dire qu'une telle entreprise contribue aussi, à sa manière, au développement des pays du tiers-monde lorsqu'elle y crée des emplois rémunérés. Quant au qualificatif de «gauchistes», il a manifesté ses regrets.
Une image écornée
Pour l'EPER, l'enjeu est de préserver sa bonne image. «Il s'agit de rétablir la confiance», relève Susanne Stahel, porte-parole de l'EPER à Zurich. Le communiqué met l'accent sur la mission première de l'EPER: l'aide aux plus défavorisés en Suisse et à l'étranger, ainsi que ses valeurs chrétiennes, l'amour du prochain et le respect de la dignité de chaque être humain. «L'EPER reste l'EPER, elle ne change pas», précise Susanne Stahel.
L'ancrage dans les Églises et les paroisses protestantes du pays reste sa base, avec laquelle elle veut renforcer les liens. Certaines paroisses qui avaient exprimé leur inquiétude, semblent apaisées pour une bonne part suite au communiqué, selon Susanne Stahel. «Nous avons reçu beaucoup de réactions positives suite au communiqué. Les pasteurs ne veulent pas de polémique, ils veulent comprendre les raisons du choix de Monsieur Decorvet».
Car ce choix n'a pas convaincu tout le monde, loin s'en faut. L'EPER répète donc que Roland Decorvet a été nommé à titre privé, en tant que «spécialiste en questions financières et managériales», et qu'il est un «chrétien très engagé, fils, petit-fils, frère de pasteurs». Susanne Stahel rappelle encore qu'il n'est «qu'une voix parmi neuf dans le Conseil de fondation», et que l'EPER se conforme au NPO-Code, les directives en matière de gouvernance institutionnelle pour la conduite et la gestion des grandes organisations suisses d'utilité publique. Toutes les assurances sont donc réunies, estime l'EPER, qui soutient donc pleinement le choix et la nomination de Roland Decorvet à son Conseil de fondation.
Pour et contre l'engagement politique
Le communiqué de l'EPER précise encore que le Conseil de fondation «ne considère pas une entreprise multinationale comme étant une oeuvre de coopération», et qu'il «s'interdit de disqualifier les personnes qui le critiquent», en allusion au terme de «gauchistes».
Concernant les étiquetages politiques, l'EPER veut garder son indépendance d'expression. A la question de Reformierte Presse « Les Eglises doivent-elles s'occuper de politique? », Roland Decorvet se déclarait «allergique aux conseils politiques des milieux ecclésiaux».
Susanne Stahel précise que l'EPER continuera de parler des enjeux politiques qu'impliquent son action. "En Suisse, nous nous engageons sur les questions des sans-papiers, de l'initiative antiminarets ou des questions liées aux réfugiés. A l'étranger, nous sommes aussi actifs, notamment pour les sans-terre aux Philippines». Susanne Stahel relève encore que l'EPER est consciente d'être parfois opposée aux multinationales sur le terrain, notamment sur les enjeux liés à l'eau et la terre.
La controverse a quelque peu écorné l'image de l'EPER, mais il est trop tôt pour dire si elle a un réel impact sur les dons. «On ne reçoit visiblement pas moins d'argent que les autres années», indique Susanne Stahel. (4793 signes) (ProtestInfo/Pierre-Yves Moret)
mercredi 3 décembre 2008
Kritik am HEKS

ZUM THEMA
- 22.03.2008
Wasser für alle - 28.12.2006
Schweizer Hilfswerke erwarten weiteres Rekordjahr
Die Wahl von Nestlé-Schweiz-Chef Roland Decorvet in den Stiftungsrat des Hilfswerks Heks hat für Wirbel gesorgt. Das Heks versucht zu beschwichtigen. Doch die Kritik hält an.
Vom Milchpulver-Skandal bis zur Bespitzelungs-Affäre: NGOs und Hilfswerke haben Nestlé immer wieder angeprangert. Dass nun ein Spitzenmanager des Konzerns im Stiftungsrat des Hilfswerks der evangelischen Kirchen (Heks) sitzt, sorgt für Irritationen. Viele sehen unvereinbare Interessen: Nestlé ist im Wassergeschäft tätig, das Heks setzt sich gegen die Privatisierung von Wasser ein.
Das Konfliktpotenzial zeigt sich am Fall des brasilianischen Aktivisten Franklin Frederick, der mit Unterstützung der Schweizer Kirchen gegen die Privatisierung von Wasser kämpft. Vor kurzem ist bekannt geworden, dass Frederick von der Bespitzelung der Organisation Attac durch Nestlé betroffen war.
Die Kritiker befürchten, dass sich das Heks mit Decorvet nicht mehr politisch engagieren kann - zum Beispiel für den Zugang zu Wasser. Decorvet heizte die Stimmung zusätzlich an. In einem Interview der Zeitung Reformierte Presse sagte er, Nestlé sei "die beste Entwicklungsorganisation, die es gibt". Die Kritiker bezeichnete er als "eine kleine Gruppe von Kirchenleuten, die politisch extrem links sind und viel Lärm machen".
Menschenrecht auf Wasser
Zum Thema Privatisierung von Wasser versus Menschenrecht auf Wasser sagt Nestlé-Sprecher Robin Tickle gegenüber swissinfo: "Man unterscheiden zwischen Trinkwasser, das für die Grundversorgung vorgesehen ist, und Wasser, das für die Herstellung anderer Produkte benutzt wird, etwa in der Landwirtschaft, die für 70% des weltweiten Wasserverbrauchs verantwortlich ist."
Es gebe durchaus ein Menschenrecht auf Wasser, um die täglichen menschlichen Grundbedürfnisse zu decken. "Es gibt aber kein Menschenrecht auf Wasser, das benutzt wird, um einen Golfplatz zu bewässern oder ein Auto zu waschen." Für dieses Wasser müsse es einen Marktpreis geben, damit es nicht verschwendet werde.
"Es geht nicht um allgemeine Privatisierung oder Verstaatlichung von Wasser – 97% der welweiten Wasserversorgung ist in staatlicher Hand. Es geht darum, dass das Menschenrecht auf Wasser tatsächlich umgesetzt wird und der Rest des Wassers einen angemessenen Preis hat", sagt der Nestlé-Sprecher.

Kirchenvertreter fordern Rücktritt
Die Kirchenbasis reagierte empört. Am Dienstag hat sich erstmals ein kantonales Kirchenparlament - die Synode der reformierten Kirchen Bern-Jura-Solothurn - mit dem Thema beschäftigt.
Der Synodalrat (Exekutive) schlug sich klar auf die Seite der Kritiker. Decorvets Wahl in den Heks-Stiftungsrat könne zu Rollenkonflikten führen, hielt er in seiner Antwort auf eine Interpellation fest. Nestlé sei ein gewinnorientiertes Unternehmen und verfolge somit nicht dieselben Ziele wie eine Entwicklungsorganisation.
Im Zusammenhang mit Nestlé kämen immer wieder Missstände zum Vorschein. So habe Nestlé in Kolumbien gegen Arbeitsrechte verstossen und in Brasilien die örtlichen Gesetze missachtet, von der Bespitzelungs-Affäre ganz zu schweigen.
In der Debatte des Berner Kirchenparlaments, für die sich 93 Vertreter ausgesprochen hatten, dominierten ebenfalls kritische Stimmen. "Wir verlangen den Rücktritt von Herrn Decorvet aus dem Stiftungsrat", sagte Irene Meier-de Spindler.
"Es geht um die Glaubwürdigkeit des Heks", mahnte ein anderer Votant. Manche drohten unverhohlen damit, das Hilfswerk nicht mehr für Spenden zu empfehlen.
Der Brief, den das Heks in diesen Tagen an Kirchenvertreter geschickt hatte, vermochte die Kritiker nicht zu besänftigen. Dass der Heks-Stiftungsrat sich veranlasst sehe, sich von Decorvets Aussagen zu distanzieren, sei ein deutliches Indiz dafür, dass er der falsche Mann sei, gibt Pfarrer Jacob Schädelin zu bedenken.
Heks nimmt Stellung
Das Hilfswerk hatte in seinem Schreiben festgehalten, die Befürchtungen der Kritiker seien unbegründet. Entwicklungszusammenarbeit könne nur effizient und nachhaltig sein, wenn benachteiligte Menschen in ihrem Kampf für Rechte unterstützt würden: "Daran ändert sich mit dem Einsitz von Roland Decorvet im Stiftungsrat absolut nichts". Heks verweist zudem auf den NPO-Code. Diese Richtlinie für Non-Profitorganisationen verlangt unter anderem, dass ein Mitglied des Stiftungsrats in den Ausstand treten müsse, wenn eine Interessenkollision bestehe.
Decorvet bedaure, dass er die Kritiker als Linksextreme bezeichnet habe, heisst es weiter. Die Bespitzelung von Aktivisten verurteile er. Im übrigen habe der Nestlé-Manager bekräftigt, dass er sich als Privatperson bei Heks engagiere. Der Heks-Stiftungsrat halte seinerseits fest, dass er einen multinationalen Konzern nicht als Entwicklungsorganisation betrachte.
Die Kontroverse um Decorvet sorgt auch unter den Mitarbeitenden des Heks für Diskussionen. Vergangene Woche erhielten sie Gelegenheit, dem Nestlé-Chef Fragen zu stellen. Einen Spendenrückgang konnte das Heks bisher nicht feststellen, wie es auf Anfrage hiess.
swissinfo und Charlotte Walser, InfoSüd
mardi 2 décembre 2008
Kritik an HEKS - Decorvet

ZUM THEMA
- 22.03.2008
Wasser für alle - 28.12.2006
Schweizer Hilfswerke erwarten weiteres Rekordjahr
Die Wahl von Nestlé-Schweiz-Chef Roland Decorvet in den Stiftungsrat des Hilfswerks Heks hat für Wirbel gesorgt. Das Heks versucht zu beschwichtigen. Doch die Kritik hält an.
Vom Milchpulver-Skandal bis zur Bespitzelungs-Affäre: NGOs und Hilfswerke haben Nestlé immer wieder angeprangert. Dass nun ein Spitzenmanager des Konzerns im Stiftungsrat des Hilfswerks der evangelischen Kirchen (Heks) sitzt, sorgt für Irritationen. Viele sehen unvereinbare Interessen: Nestlé ist im Wassergeschäft tätig, das Heks setzt sich gegen die Privatisierung von Wasser ein.
Das Konfliktpotenzial zeigt sich am Fall des brasilianischen Aktivisten Franklin Frederick, der mit Unterstützung der Schweizer Kirchen gegen die Privatisierung von Wasser kämpft. Vor kurzem ist bekannt geworden, dass Frederick von der Bespitzelung der Organisation Attac durch Nestlé betroffen war.
Die Kritiker befürchten, dass sich das Heks mit Decorvet nicht mehr politisch engagieren kann - zum Beispiel für den Zugang zu Wasser. Decorvet heizte die Stimmung zusätzlich an. In einem Interview der Zeitung Reformierte Presse sagte er, Nestlé sei "die beste Entwicklungsorganisation, die es gibt". Die Kritiker bezeichnete er als "eine kleine Gruppe von Kirchenleuten, die politisch extrem links sind und viel Lärm machen".
Menschenrecht auf Wasser
Zum Thema Privatisierung von Wasser versus Menschenrecht auf Wasser sagt Nestlé-Sprecher Robin Tickle gegenüber swissinfo: "Man unterscheiden zwischen Trinkwasser, das für die Grundversorgung vorgesehen ist, und Wasser, das für die Herstellung anderer Produkte benutzt wird, etwa in der Landwirtschaft, die für 70% des weltweiten Wasserverbrauchs verantwortlich ist."
Es gebe durchaus ein Menschenrecht auf Wasser, um die täglichen menschlichen Grundbedürfnisse zu decken. "Es gibt aber kein Menschenrecht auf Wasser, das benutzt wird, um einen Golfplatz zu bewässern oder ein Auto zu waschen." Für dieses Wasser müsse es einen Marktpreis geben, damit es nicht verschwendet werde.
"Es geht nicht um allgemeine Privatisierung oder Verstaatlichung von Wasser – 97% der welweiten Wasserversorgung ist in staatlicher Hand. Es geht darum, dass das Menschenrecht auf Wasser tatsächlich umgesetzt wird und der Rest des Wassers einen angemessenen Preis hat", sagt der Nestlé-Sprecher.

Kirchenvertreter fordern Rücktritt
Die Kirchenbasis reagierte empört. Am Dienstag hat sich erstmals ein kantonales Kirchenparlament - die Synode der reformierten Kirchen Bern-Jura-Solothurn - mit dem Thema beschäftigt.
Der Synodalrat (Exekutive) schlug sich klar auf die Seite der Kritiker. Decorvets Wahl in den Heks-Stiftungsrat könne zu Rollenkonflikten führen, hielt er in seiner Antwort auf eine Interpellation fest. Nestlé sei ein gewinnorientiertes Unternehmen und verfolge somit nicht dieselben Ziele wie eine Entwicklungsorganisation.
Im Zusammenhang mit Nestlé kämen immer wieder Missstände zum Vorschein. So habe Nestlé in Kolumbien gegen Arbeitsrechte verstossen und in Brasilien die örtlichen Gesetze missachtet, von der Bespitzelungs-Affäre ganz zu schweigen.
In der Debatte des Berner Kirchenparlaments, für die sich 93 Vertreter ausgesprochen hatten, dominierten ebenfalls kritische Stimmen. "Wir verlangen den Rücktritt von Herrn Decorvet aus dem Stiftungsrat", sagte Irene Meier-de Spindler.
"Es geht um die Glaubwürdigkeit des Heks", mahnte ein anderer Votant. Manche drohten unverhohlen damit, das Hilfswerk nicht mehr für Spenden zu empfehlen.
Der Brief, den das Heks in diesen Tagen an Kirchenvertreter geschickt hatte, vermochte die Kritiker nicht zu besänftigen. Dass der Heks-Stiftungsrat sich veranlasst sehe, sich von Decorvets Aussagen zu distanzieren, sei ein deutliches Indiz dafür, dass er der falsche Mann sei, gibt Pfarrer Jacob Schädelin zu bedenken.
Heks nimmt Stellung
Das Hilfswerk hatte in seinem Schreiben festgehalten, die Befürchtungen der Kritiker seien unbegründet. Entwicklungszusammenarbeit könne nur effizient und nachhaltig sein, wenn benachteiligte Menschen in ihrem Kampf für Rechte unterstützt würden: "Daran ändert sich mit dem Einsitz von Roland Decorvet im Stiftungsrat absolut nichts". Heks verweist zudem auf den NPO-Code. Diese Richtlinie für Non-Profitorganisationen verlangt unter anderem, dass ein Mitglied des Stiftungsrats in den Ausstand treten müsse, wenn eine Interessenkollision bestehe.
Decorvet bedaure, dass er die Kritiker als Linksextreme bezeichnet habe, heisst es weiter. Die Bespitzelung von Aktivisten verurteile er. Im übrigen habe der Nestlé-Manager bekräftigt, dass er sich als Privatperson bei Heks engagiere. Der Heks-Stiftungsrat halte seinerseits fest, dass er einen multinationalen Konzern nicht als Entwicklungsorganisation betrachte.
Die Kontroverse um Decorvet sorgt auch unter den Mitarbeitenden des Heks für Diskussionen. Vergangene Woche erhielten sie Gelegenheit, dem Nestlé-Chef Fragen zu stellen. Einen Spendenrückgang konnte das Heks bisher nicht feststellen, wie es auf Anfrage hiess.
swissinfo und Charlotte Walser, InfoSüd
mercredi 19 novembre 2008
Wie Nestlé dem Heks das Wasser abgräbt
Wie Nestlé dem Heks das Wasser abgräbt
Nestlé soll einen Gegner der Wasserprivatisierung in Brasilien bespitzelt haben. Irritierend ist dabei, dass der Chef von Nestlé Schweiz im Stiftungsrat des Heks sitzt. Denn wogegen kämpft das Hilfswerk? - Genau: Gegen die Wasserprivatisierung. Jetzt bleiben die Spenden aus.

Eine Mitarbeiterin der Sicherheitsfirma Securitas bespitzelte offenbar während zwei Jahren Globalisierungskritiker aus dem Raum Genf. Dies geschah im Auftrag des Nahrungsmittelriesen Nestlé, wie das Westschweizer Fernsehen berichtete.
Nun wird bekannt, dass zu den Spionage-Opfern auch der Brasilianer Franklin Frederick gehört. Er setzte sich mit der Unterstützung von reformierten Kirchen in der Schweiz für freien Wasserzugang in Brasilien ein und bekämpft somit Projekte von Nestlé, welche beabsichtigen, das Wasser von dortigen Quellen zu privatisieren und zu vermarkten.
Durch die Spionage soll Nestlé beispielsweise gewusst haben, dass der Wasseraktivist Frederick am Open Forum in Davos 2004, der Gegenveranstaltung zum WEF, teilnehmen wird, berichtet der «Tages-Anzeiger» heute. Eine Strafuntersuchung der Behörden läuft und soll bis Ende Jahr abgeschlossen werden.
Nestlé-Chef engagiert sich im christlichen Hilfswerk – geht das?
Kritik an Nestlé und dessen Führungsperson in der Schweiz, Roland Decorvet, gibt es aber nicht nur wegen der Spionageaffäre - Decorvet selbst war während der Bespitzelungen vor drei Jahren noch gar nicht in der obersten Führungsetage von Nestlé Schweiz, erst seit diesem Jahr ist er Chef. Nun wurde er aber neben seiner Tätigkeit bei Nestlé in den Stiftungsrat des evangelischen Hilfswerks Heks gewählt – unter lautem Protest.
Obwohl der Schweizerische Kirchenbund den Generaldirektor des Nahrungsmittelriesen in die Leitung des Heks wählte, können Kirchenleute diese Entscheidung nicht verstehen. «Nestlé hat in wichtigen Fragen eine der unsrigen total entgegengesetzte Meinung», sagt Andrea Kindler Broder, Pfarrerin an der Heiliggeistkirche in Bern.
Erste Spender springen ab
Gerade beim Thema Wasser: Bei vielen Projekten untergrabe Nestlé die Bemühungen der Hilfswerke und sei eher Gegner denn Partner. «Wie kann Herr Decorvet diese Doppelfunktion unter einen Hut bringen?», fragt sie und spricht das an, was viele Kirchenvertreter denken: Nestlé und Hilfswerk zusammen, das gehe nicht. Auch Dieter Sollberger, Pfarrer von Horgen ZH, kann diese Wahl nicht verstehen. «Ich bin erstaunt und irritiert». Er könne die Wahl vor seinen Kirchenmitglieder nicht vertreten, bestätigt er einen Artikel der Zeitung «Reformiert».
Ehemals treue Spender verzichten nun darauf, das Heks weiter finanziell zu unterstützen, bestätigt der Direktor des Heks, Ueli Locher, auf Anfrage von
Kritiker seien «extrem links»
Der Nestlé-Schweiz-Chef will auf Anfrage von 20 Minuten Online keine Stellung nehmen, provoziert dafür die Kirchenvertreter weiter. Seine Kritiker seien «extrem links» und machten «viel Lärm», erklärte er in einem Interview mit der Zeitung «Reformierte Presse». «Diese Verallgemeinerungen ärgern mich sehr», sagt Pia Grossholz, Vizepräsidentin der reformierten Kirchen Bern Jura Solothurn, «denn sie stimmen nicht».
Aller Kritik an ihrem Stiftungsrat zum Trotz setzt das Heks weiter auf den Nestlé-Schweiz-Chef. Man wolle aber den Dialog mit den verärgerten Spendern und Kirchenvertretern weiterführen, sagt Heks-Direktor Ueli Locher.
mardi 18 novembre 2008
Nestlé – „die beste Entwicklungsorganisation“
Nestlé – „die beste Entwicklungsorganisation“
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Die reformierten Kirchen seien zunehmend tolerant gegenüber Andersgläubigen oder Homosexuellen. Aber wenn ein Nestlé-Direktor sich im Hilfswerk engagieren wolle, sperrten sie sich mit Vorurteilen dagegen, sagte Decorvet Anfang November der Reformierten Presse (RP). Die Wahl des Waadtländers, der als Missionarssohn in Afrika aufwuchs und 17 Jahre für Nestlé in Asien arbeitete, ist bei Vertretern der kirchlichen Entwicklungsarbeit auf scharfe Kritik gestossen.
„Diametraler“ Gegensatz
Sie stellen sich auf den Standpunkt, nicht Decorvets Person, aber seine Funktion als Generaldirektor von Nestlé Schweiz sei problematisch: Denn die Interessen des Nahrungsmittelmultis stünden „grundsätzlich dem Auftrag des kirchlichen Hilfswerks diametral gegenüber: Die neue Heks-Kampagne propagiert die Entwicklung ländlicher Dorfgemeinschaften – Nestlé macht Geschäfte mit der Privatisierung von Wasser“ (Zuschrift der reformierten Beauftragten für Mission und Entwicklung in der RP 45/2008).
„Milch von 150‘000 pakistanischen Bauern“
Decorvet bezeichnet Nestlé als „die beste Entwicklungsorganisation, die es gibt“. In fast allen Ländern der Welt produziere man vor Ort mit lokalen Rohstoffen. In Pakistan kaufe der Konzern Milch von 150‘000 Bauern. Das sei landwirtschaftliche Entwicklung, betont Decorvet – Nestlé habe kein Interesse daran, die Leute ärmer zu machen. „Die Regierungen und Bevölkerungen lieben uns, denn wir schaffen Arbeitsplätze und investieren ins Land.“ Die Vertreter von gewissen Nichtregierungsorganisationen hat er als unbelehrbar erlebt. „Wenn wir in einem Land die Landwirtschaft entwickeln, sind wir Böse. Wenn wir nichts machen, sind wir auch böse.“
Was ist Trinkwasser wert – ohne Preis?
In der Trinkwasser-Frage hält Roland Decorvet fest, dass jeder Mensch zu sauberem Trinkwasser Zugang haben sollte. Doch wie beim Wein gebe es auch beim Wasser verschiedene Qualitäten: „Wer etwas Spezielles haben möchte, soll dafür zahlen.“ Den Trinkwassermangel in der Dritten Welt findet auch der Nestlé-Direktor schlimm, doch die Schuld daran trügen die Regierungen. „Wir sind nicht für die Privatisierung von Wasser; das haben wir nie behauptet. Aber Wasser sollte für die Regierungen einen Preis haben.“ Der grösste Teil des in der Landwirtschaft eingesetzten Wassers versickere. Dort müsse die Beratung einsetzen.
Pfarrerssohn
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Unverständnis und Empörung
Der Zürcher Theologieprofessor Pierre Bühler nimmt in einem Offenen Brief Decorvet (RP 46) wegen seines pauschalen Urteils über seine Kritiker aufs Korn. Er erwähnt das Profitstreben des Nestlé-Konzerns – von gleichen Zielen könne da nicht die Rede sein. Der Vergleich von Wasser mit Wein klinge ihm wie blanker Hohn in den Ohren. Gewinn mit der Privatisierung des Wassers (Nestlé) könne nicht angestrebt werden, wenn Wasser als öffentliches Gut verteidigt werde (Heks).
Wenn Decorvet seinen Konzern als die „beste Entwicklungsorganisation“ hinstelle, sei das eine Provokation, schreibt Pierre Bühler. Er wünscht sich von Decorvet mehr Problembewusstsein: „dass Ihnen gewisse Spannungen (in Nestlés Geschäften) durchaus Sorge machen“.
Quelle: Livenet / Reformierte Presse
Nestlés Spionage im Kampf ums Wasser
Nestlés Spionage im Kampf ums Wasser
Von Michael Meier. Aktualisiert am 18.11.2008 3 Kommentare

Franklin Frederick: Der Wasser-Aktivist verursacht Kopfschmerzen in der Nestlé-Führung. (Bild: Attac)
Im gerade angelaufenen Film «Quantum of Solace» kämpft James Bond gegen einen Bösewicht, der strategisch wichtige Wasserressourcen in Bolivien zu kontrollieren und zu privatisieren versucht. Ein hochaktueller Film, ganz nahe an der Realität.
Der Umweltschützer Franklin Frederick ist eine Art brasilianischer James Bond, der sich seit Jahren gegen die Privatisierung des Wassers engagiert, speziell gegen den Schweizer Nahrungsmittelkonzern Nestlé, der die Mineralquellen von São Lourenço im Bundesstaat Minas Gerais anzapfte, entmineralisierte und das Wasser in Flaschen unter dem Label «Pure Life» vermarktete. Jetzt ist publik geworden, dass Frederick eines der prominentesten Opfer des Spionageangriffs von Nestlé auf die globalisierungskritische Organisation Attac war. In den Jahren 2003 und 2004 hatte Securitas-Mitarbeiterin «Sara Meylan» eine Autorengruppe von Attac Waadt ausspioniert, die ein Nestlé-kritisches Buch verfasste. Die Ermittlungen im Verfahren gegen Securitas und Nestlé laufen.
Auch E-Mail-Verkehr überwacht?
Als Experte berät Frederick verschiedene Schweizer NGOs und hat auch der Buchautoren-Gruppe Informationen geliefert. Der Wasseraktivist, der zurzeit in der Schweiz weilt, ist überzeugt, dass die Spionin über ihn an Informationen über sein Wasserengagement in Brasilien herankommen wollte. Im 77-seitigen Spionageprotokoll, das Nestlé Schweiz einem Waadtländer Zivilgericht aushändigen musste, ist wiederholt von Fredericks Aktivitäten die Rede, namentlich von seinen Reisen in die Schweiz. Auch seine E-Mail-Adresse ist dort aufgeführt. Frederick möchte deshalb wissen, ob sein E-Mail-Verkehr überwacht worden ist und eventuell noch immer observiert wird.
Dank der Spionage wusste Nestlé etwa, dass Frederick Ende Januar 2004 am Open Forum in Davos teilnehmen würde. An jener Parallelveranstaltung zum WEF kündigte der damalige Nestlé-CEO Peter Brabeck überraschend an, er wolle die Fabrik bei den Quellen von São Lourenço schliessen und die Wasserpumpen abstellen. Auch Schweizer Zeitungen berichteten prominent darüber. Für Frederick war das rückblickend ein blosses Täuschungsmanöver. «Die Firma Nestlé wollte, dass man in der Schweiz keinen Druck mehr auf ihr brasilianisches Wassergeschäft ausübt.» In Wahrheit hatte Nestlé in jenen Tagen mit der Regierung von Minas Gerais ein Abkommen getroffen, um an den Quellen von São Lourenço bleiben zu können.
Erst 2006 zwang ein Gericht Nestlé, die Pumpen in São Lourenço abzustellen. Für Frederick ist damit der Fall nicht erledigt. Nestlé sei noch immer Besitzerin der Quellen, weshalb nicht ausgeschlossen sei, dass die Firma die Produktion unter anderem Label wieder aufnehmen könnte.
Beauftragt vom Ökumenischen Rat Christlicher Kirchen und der Bischofskonferenz Brasiliens, koordiniert Frederick das ökumenische Projekt «Wasser als Menschenrecht und als öffentliches Gut». Er beteiligte sich auch an der gleichnamigen Erklärung aus dem Jahr 2005. Darin erklären die brasilianischen Kirchen, gemeinsam mit dem Schweizerischen Evangelischen Kirchenbund und der Schweizer Bischofskonferenz, alles zu tun, damit Wasser nicht privatisiert wird.
Exponenten der Kirche und von Entwicklungsorganisationen haben jetzt den Kirchenbund und die Bischofskonferenz brieflich aufgefordert, sich für Frederick einzusetzen und «bei der Firma Nestlé gegen die Überwachung öffentlich zu protestieren». Schliesslich sei der Autor der von ihnen unterzeichneten Wassererklärung zur Zielscheibe einer «Überwachungs- und Diffamierungskampagne» geworden. Das wiederum sei ein gängiges Mittel von Multis, um wichtige soziale Anliegen zu bekämpfen.
Nestlé-Chef giesst Öl ins Feuer
Doch der Kirchenbund ist befangen. Nicht nur zu Fredericks grosser Überraschung hat er an seiner Abgeordnetenversammlung im Juni ausgerechnet den Generaldirektor von Nestlé Schweiz, den Waadtländer Roland Decorvet, in den Stiftungsrat seines Hilfswerks Heks gewählt. Eingefädelt hatte die Wahl ein anderer Waadtländer, der liberale Nationalrat Claude Ruey, der den Heks-Stiftungsrat präsidiert. Die Proteste gegen die Wahl Decorvets sind bis heute nicht verstummt. Zumal der Pfarrerssohn gerade in einem Gespräch mit der «Reformierten Presse» Öl ins Feuer gegossen hat.
Im Interview macht der Nestlé-Schweiz-Chef Aussagen wie «Wir sind nicht für die Privatisierung von Wasser.» Oder: «Nestlé ist die beste Entwicklungsorganisation, die es gibt.» Des Weiteren warnt er die Kirchen, sich in die Politik einzumischen: «Ich bin allergisch auf politische Ratschläge aus kirchlichen Kreisen.» Auf die Kritik an seiner Wahl angesprochen, behauptet Decorvet: «Die Kritiker bestehen aus einer kleinen Gruppe von Kirchenleuten, die politisch extrem links sind und viel Lärm machen.»
Frederick ärgert sich über diese Abqualifizierung der Nestlé-Kritiker als Linksextreme, ist aber nicht überrascht von Decorvets Aussagen. Auch in Brasilien habe Nestlé immer wieder versucht, ihn und seine Helfer unglaubwürdig zu machen. Diese Kultur der Diffamierung passe ganz und gar nicht zur Dialogkultur der Kirchen. Womit Frederick auch den Interessenkonflikt anspricht, den der Kirchenbund mit der Wahl Decorvets in den Heks-Stiftungsrat heraufbeschworen hat.(Tages-Anzeiger)
samedi 15 novembre 2008
dimanche 9 novembre 2008
Die zwei Gesichter des Herrn D
Die zwei Gesichter des Herrn D. in Beobachter
Seit Nestlé-Generaldirektor Roland Decorvet im Stiftungsrat des kirchlichen Hilfswerks Heks ist, gärt es an der Kirchenbasis. Denn Nestlé verfolgt Interessen, die das Heks klar ablehnt.
Die Wahl von Roland Decorvet in den Stiftungsrat des kirchlichen Hilfswerks Heks sorgt für Unmut. Denn Roland Decorvet ist nicht irgendwer. Er ist Generaldirektor des Nahrungsmittelkonzerns Nestlé, der wiederum mit 280000 Mitarbeiterinnen und Mitarbeitern auf der ganzen Welt in den ersten neun Monaten dieses Jahres 81,4 Milliarden Franken Umsatz verbuchte – 7,6 Milliarden Franken allein mit dem Verkauf von Wasser. Ganz anders die Interessen des Hilfswerks: Das Heks fordert den freien, kostenlosen Zugang zu Wasser als Menschenrecht.
Mehr noch: Der neue Stiftungsrat im kirchlichen Hilfswerk repräsentiert just jenen Konzern, der jahrelang und systematisch Arbeitsgruppen der Antiglobalisierungsorganisation Attac bespitzeln liess (siehe Artikel zum Thema «Überwachung: Wie die Securitas um sich greift»). Mindestens drei Maulwürfe unterwanderten die Attac. Sie interessierten sich nicht nur für das Buch über Nestlé, an dem eine Autorengruppe arbeitete, sondern auch für den brasilianischen Umweltschützer Franklin Frederick, der engen Kontakt zur Szene hat.
Hartnäckig kritisiert Franklin Frederick seit Jahren den Nahrungsmittelkonzern für sein Geschäft mit Trinkwasser in Brasilien. Immer wieder reist er in die Schweiz, trifft Umweltorganisationen und Hilfswerke, hält Vorträge bei Kirchgemeinden und hat dazu beigetragen, dass die Kirchen der Schweiz die sogenannte Wassererklärung unterzeichneten. Darin wird Wasser als öffentliches Gut bezeichnet, das jedem Menschen zusteht.
«DAS KLINGT WIE BLANKER HOHN»
Ganz offensichtlich ist der umtriebige Umweltschützer aus Brasilien dem weltgrössten Wasserhändler ein Dorn im Auge. Dies geht aus den vertraulichen Berichten hervor, die die Securitas-Angestellte mit dem Pseudonym Sara Meylan dem Nestlé-Konzern ablieferte und die dem Beobachter in Auszügen vorliegen. Darin taucht immer wieder Fredericks Name auf.
Spitzelin Sara Meylan rapportierte fleissig, was Franklin Frederick über die aktuelle juristische Auseinandersetzung mit Nestlé in Brasilien berichtet. Die Spionin notiert, dass Frederick nun bei den Kirchen anklopfen wolle, wann welche Sitzung stattfindet et cetera. Dazu lieferte die Agentin auch gleich die E-Mail-Adresse des Umweltschützers für den Fall, dass sich Nestlé für dessen Korrespondenz interessieren sollte. Und sie vergisst nicht, ihre eigenen Auslagen zu notieren: eine warme Schokolade und ein Glas Eistee für total Fr. 6.80, fünf Franken Kollekte für die Saalmiete.
Das Hilfswerk, das sich Toleranz und Dialog auf die Fahne geschrieben hat, wird auffällig einsilbig jenen gegenüber, die unbequeme Fragen zum neuen Stiftungsrat stellen. Der Stiftungsratspräsident und liberale Nationalrat Claude Ruey lässt die Fragen des Beobachters unbeantwortet, stattdessen publiziert das Heks eine ellenlange Stellungnahme: Die Ausrichtung des Heks werde sich nicht ändern, heisst es etwa. Und: «Roland Decorvet ist als Privatperson in den Stiftungsrat gewählt worden und nicht als Vertreter seines Arbeitgebers.»
Decorvet hat zuvor die Diskussion über seine Person selber angeheizt: Er, dessen Familie seit fünf Generationen aus Pfarrern besteht, kanzelte gegenüber der Zeitung «Reformierte Presse» sowie dem Magazin des Heks die Kritiker als «politisch extrem links» und als «minorité négligeable» ab, also als vernachlässigbare Minderheit. Gleichzeitig behauptete der neue Heks-Stiftungsrat kühn: «Nestlé ist die beste Entwicklungsorganisation, die es gibt.»
Zur Privatisierung von Wasser sagte er lakonisch: «Jeder sollte Zugang zu sauberem Wasser haben. Aber Wasser ist für uns wie Wein. Es gibt trinkbaren Wein in verschiedensten Qualitäten und Geschmacksrichtungen. Wer etwas Spezielles haben möchte, soll dafür bezahlen.» Diese Aussage kann Pierre Bühler, Theologieprofessor an der Uni Zürich, nicht gelten lassen: «Der Vergleich des Trinkwassers mit Wein unterschiedlicher Qualität klingt wie blanker Hohn angesichts der Situation in der Südhemisphäre.» Bühler bezeichnet Decorvets Äusserungen über die «politisch extrem linken» Kritiker als «arrogantes Vorurteil» und als «Provokation».
DECORVET GIBT FEHLER ZU
Auch an der kirchlichen Basis ist das Unverständnis für den neuen Stiftungsrat gross. Pensionierte Pfarrer, frühere Heks-Mitarbeiter oder Entwicklungshelferinnen begehren auf. Einige kündigen an, ihre Spendentätigkeit für das Hilfswerk zu überdenken. Alle vom Beobachter kontaktierten Personen sagen das Gleiche: Eine Führungsfunktion bei Nestlé ist mit dem Amt als Stiftungsrat beim Heks nicht vereinbar. «Die beiden Rollen führen zu Konflikten», sagt die Berner Synodalrätin Pia Grossholz. Als Mitglied der bernischen Kirchenregierung berichtete sie letzte Woche im Kirchenparlament von 50 «bestürzten und entsetzten» Zuschriften, die sie erhalten habe. Zugleich verurteilte sie die Bespitzelung von Franklin Frederick.
Gegenüber dem Beobachter sagt Grossholz: «Ich besuchte 2006 eine Quelle von Nestlé in São Lourenço, Brasilien. Dort habe ich gesehen, wie sich der Konzern nicht an Gesetze hielt und der Natur schadete.» Und: «Die beiden Rollen von Roland Decorvet sind nicht kompatibel.»
Auf die breite Kritik will Decorvet nicht mehr reagieren. Stattdessen stellt sich das Hilfswerk demonstrativ hinter den neuen Stiftungsrat und lässt verlauten: «Decorvet hat an der letzten Stiftungsratssitzung erklärt, er habe einen Fehler begangen» und auf die Kritik «überreagiert». Zudem habe er «ausdrücklich bekräftigt», dass er sich beim Heks als Privatperson engagiere und keinerlei Mandat seines Arbeitgebers ausübe. Gern hätte sich der Beobachter von der Privatperson Decorvet einige Fragen zu seiner Doppelfunktion beantworten lassen. Doch die an ihn persönlich gerichtete Anfrage, die sein privates Engagement betrifft, wurde umgehend von seinem Arbeitgeber beantwortet. Die Nestlé-Pressestelle meldet kurz und bündig: «Alles ist schon gesagt worden betreffend Heks.»
http://www.beobachter.ch/arbeit/arbeitgeber/artikel/nestle_die-zwei-gesichter-des-herrn-d/