A propos de l’article intitulé «Roland Decorvet rêvait d’aventure, c’est avec Nestlé qu’il la vit» (24 heures du 16 juin 2009):
Est-il possible d’aider sans bénéfices? Si le travail de l’EPER est mis en question depuis l’élection de Roland Decorvet au sein de son conseil, c’est injuste. Le travail de l’entraide protestante dans les pays du Sud est exemplaire. Il y a consensus incontestable là-dessus, de toutes parts. Donc pas d’affaire EPER-Nestlé à suivre, s’il n’y avait Roland Decorvet qui continue à diffuser des messages ambigus.
En Suisse alémanique, il avait claironné que Nestlé était la meilleure organisation humanitaire qu’il connaisse. Dans 24 heures, il déclare qu’aider sans bénéfices n’est pas possible et que Nestlé est exemplaire en matière d’aide au développement. Il est le directeur suisse de son employeur, rien de plus compréhensible qu’il tienne ce genre de propos. Mais qu’il les tienne dans un portrait qui mentionne la pétition signée par plusieurs milliers de personnes en souci pour «leur» œuvre d’entraide, c’est de la provoc inutile.
C’est surtout une méconnaissance crasse des sensibilités des dizaines de milliers de personnes qui s’investissent depuis de nombreuses années bénévolement pour faire connaître les moyens déployés par l’EPER. Pour aider sans bénéfices autres que ceux en lien avec une meilleure vie accessible à des personnes en difficulté. Pas gratuitement, sans implication des bénéficiaires ainsi soutenus, car il ne s’agit pas d’assistance. Mais sans profit financier pour l’EPER.
Ce qui inquiète probablement les pétitionnaires, c’est qu’il n’y a aucune similitude entre les objectifs d’une entreprise commerciale, quelle qu’elle soit, et une œuvre d’entraide. Comme le terrain d’action peut être le même, il est important d’éviter tout amalgame, dont M. Decorvet devrait s’abstenir.
Doris Agazzi,
Saint-Cierges
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