mercredi 24 juin 2009
QUI DONC POLITISE L'EPER?
ENTRAIDE Georges Richard transmet dans le Courrier quelques réflexions à la suite d'un récent article.
L'article concernant l'EPER, publié par Le Courrier du 17 juin, à la page 1: «Nestlé garde son siège au conseil de l'EPER», et à la page 7: «La Fédération des Eglises protestantes fait bloc derrière l'EPER», provoque chez l'abonné et le lecteur que je suis les réflexions suivantes: 1) Des personnes de «droite» (et qui le revendiquent), comme MM. C. Ruey et R. Décorvet, qui ont été choisis par le Conseil de la Fédération des Eglises protestantes pour être élus au Conseil de la Fondation de l'EPER ne me paraissent pas avoir de problèmes à conjuguer leur idéologie politique de droite et leur foi chrétienne. Par contre ce qui fait problème pour eux, c'est le fait que l'EPER ait été soutenue pendant des années principalement par des «chrétiens de gauche», de sorte que M. C. Ruey s'est cru devoir lancer un appel sur son site internet pour «sortir l'Entraide protestante du ghetto écolo-socialo-tiers-mondiste»! Qui donc politise l'EPER? 2) Cette situation révèle un trait particulier de presque toutes les institutions politiques, commerciales et ecclésiastiques: elles méprisent la mise en question de leurs décisions par leur base, d'autant plus lorsque celle-ci s'organise et définit sa position par rapport à celle des «représentants» de l'institution (qu'elle n'a jamais élus directement). On a donc là, dans cette attitude de mépris et de riposte qui est celle de la FEPS et de l'EPER une perversion du rapport entre les membres d'une communauté (qui revendique le
qualificatif d'évangélique!) qui s'est laissée aller à adopter l'esprit du siècle, c'est-à-dire le refus d'écouter une interpellation de la base; et de clore le débat en prétendant en avoir le pouvoir! Comment prétendre offrir à notre société sceptique un autre modèle de société fondé dans la suivance de ce Jésus de Nazareth? Une suivance qui coûte terriblement cher à tous ceux qui acceptent son appel. 3) La dernière réflexion que j'offre en conclusion: au lieu de l'EPER, nous pouvons toujours choisir de soutenir Pain pour le Prochain et le Département missionnaire des Eglises de Suisse romande qui sont des institutions qui ont besoin de notre engagement persévérant.
GEORGES RICHARD,
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